La taille

Qu’est-ce que la taille, comment tailler, être efficace et ne pas devoir y revenir ?

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1) Qu’est ce que la taille

La taille doit beaucoup aux études de Pierre Raimbault

Études sur l’ontogénèse du grec ontos (l’être) et généia (la formation) = Etude sur le développement de l’arbre.

Les 4 niveaux du développement de l’arbre :

  1. Édification du tronc et « croissance en hauteur »
  2. Édification de la cime et « croissance en largeur »
  3. Maintien de la cime et « stratégie de durée »
  4. Restructuration de la cime « et stratégie repli »

10 stades de développement.

Pierre Raimbault s’est basé essentiellement sur l’observation minutieuse d’individus, d’espèces et d’âges différents.

Le développement de la partie aérienne et l’importance de la dominance apicale. La dominance apicale influe sur l’ensemble de la ramification sous-jacente donc sur l’unité architecturale

Faible dominance de la flèche = écorce incluse et développement difficile du houppier.

Ex : une transplantation affaiblie la dominance apicale

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2) La taille de formation

[ToDO]

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3) Pourquoi et comment tailler

Dans la nature, un arbre n’a pas besoin d’être taillé, il se débrouille parfaitement sans cette intervention traumatisante.

En ville, c’est un peu différent, l’arbre d’ornement doit cohabiter avec l’homme et ses infrastructures (Bâtis, réseaux, véhicules,…).

Pour cela il est nécessaire qu’ils ne soient ni dangereux ni envahissant. L’élagage ne doit pas être systématique. L’intervention doit être raisonnée. Elle ne sera réalisée que pour répondre à un objectif précis.

Les quatre règles d’or de la taille sont très simples, elles ont toutes pour but de limiter la surface des plaies et de rendre leur recouvrement par l’écorce le plus rapide possible :

  1. Il ne faut couper que des branches de petit diamètre (inférieur à 5 cms) de façon à ce que la plaie de taille soit rapidement refermée.
    D’où l’intérêt de réaliser des tailles de formation sur les arbres dès leur jeune age.
  2. Il faut tailler sur tire sève sans laisser de chicots?.
    De cette façon la sève irrigue correctement les cellules qui vont fabriquer l’écorce et le bois protégeant la plaie. Ainsi l’extrémité de la branche coupé de meurt pas (une branche morte est la source d’entrée des agents pathogènes).
  3. Il faut respecter l’emplacement et l’angle de coupe.
  4. Les outils de taille doivent être propre et régulièrement désinfecter afin de ne pas propager des maladies ou champignons lignivores.
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4) Attention aux idées reçues

— Tailler fortement un arbre, ça le revivifie, il fabrique de grands rejets et ses feuilles sont plus larges.

Vrai ? / Faux ?

⇒ Faux !
si l’arbre réagit de cette façon, c’est qu’il puise dans ses réserves de sucre contenues dans le bois pour produire de nouvelles feuilles qui assureront la photosynthèse indispensable à sa survie. L’arbre aura moins de réserves disponibles et les grosses plaies ne se recouvriront jamais. Dans quelques années le bois de cœur sera complètement altéré, l’arbre sera creux et pourra se briser facilement, il s’en trouvera d’autant plus exposé aux maladies et parasites.

— Lorsque l’on taille fortement un arbre, les risques de ruptures sont moins importants car sa prise au vent est réduite.

Vrai ? / Faux ?

⇒ Faux !
une taille mal conduite entraîne la repousse de nombreux rejets mal ancrés sur leur support. De plus l’action des pourritures internes fragilisera la structure générale de l’arbre et altèrera sa résistance mécanique.

— Lorsque l’on taille fortement un arbre, on y revient moins souvent.

Vrai ? / Faux ?

⇒ Faux !
la taille sévère provoque le développement de rejets très vigoureux et l’arbre retrouve rapidement son volume initial. La formation de bois mort est importante. Cet arbre sera donc à surveiller et nécessitera rapidement d’autres interventions coûteuses.

L’arbre taillé dans les règles de l’art est un arbre beau, solide et en bonne sante

Arbre harmonieux
Taille douce (avant)
Taille douce (après)
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5) Les impacts d’une taille sévère

Un arbre taillé trop fortement devient dangereux, coûteux et laid.

Taille sévère 1
Taille sévère 2
Taille sévère 3

La taille de branches de gros diamètre (supérieur à 5 centimètres) provoque chez l’arbre : 

  • La diminution de la qualité de ses réserves en sucres indispensables à sa vie.
  • L’affaiblissement de sa résistance aux agressions.
  • Le développement de graves pourritures mettant en péril sa solidité.
Taille sévère 4
Taille sévère 5
Taille sévère 6
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6) La taille architecturée

Si vous souhaitez avoir un arbre alors que l’espace disponible est restreint, il faut alors accepter de limiter son développement dès son plus jeune âge et tout au long de sa vie.

Ainsi, il est possible de limiter le développement des arbres en les conduisant en plateau-rideau, en rideau ou en marquise. Les arbres sont formés comme une haie perchée sur des troncs et sont taillés une ou deux fois par an au minimum.

Les formes en fuseau, cônes et tonnelles sont également des tailles architecturées qui peuvent être envisagées.

La régularité de ces tailles permet de ne couper que des petites branches et ainsi limiter la surface des plaies.

Taille architecturée 1
Taille architecturée 2
Taille architecturée 3
Taille architecturée 4
Taille architecturée 5

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